(deuxième partie)
Le Nom de dimanche ou jour dominical est en fait presque aussi ancien que l’Eglise. En effet, il se trouve employé dans l’Apocalypse : « Je fus en Esprit, dans la journée dominicale, dit saint Jean, et j’entendis derrière moi une grande Voix, comme d’une trompette disant : Ce que tu vois écris-le dans un livre… » (6)
Le Saint Apôtre Paul passant par Troade en Phrygie pour aller à Jérusalem, ne manqua pas de se rendre, le premier jour de la semaine, c’est-à-dire le dimanche, dans l’assemblée des Fidèles. Il y prêcha, il y fit des prières, il y offrit les Saint Mystères et distribua les Saints-Dons (la communion) à tous.
« … Et le premier jour de la semaine, lorsque nous étions assemblés pour la Fraction du Pain, Paul qui devait partir le lendemain, leur fit un discours, et il prolongea le discours jusqu’à minuit. Or il y avait beaucoup de lampes dans la chambre haute où nous étions assemblés ». (7)
Personne n’ignore que par la « Fraction du Pain », on entend toujours, dans l’Ecriture, la célébration des Saints Mystères (divine Liturgie). Le Nouveau Testament l’atteste avec clarté : « La nuit qu’Il fut livré, Jésus rompit le pain » (8).
Ce fût en l’accomplissant devant les pèlerins d’Emmaüs, que le Seigneur se fit connaître à eux « Et ils le reconnurent à la fraction du pain. ».(9)
L’assemblée des fidèles en ce premier jour de la semaine, dans un lieu orné et éclairé par une multitude de lampes pour y assister aux Saints Mystères, pour y communier, et pour y entendre la Parole de Dieu, témoigne des pratiques de ces premiers chrétiens pour la célébration du saint jour du dimanche.
« Au jour du dimanche que vous appelez « jour du soleil » -dit saint Justin Martyr (2ème siècle)- tous ceux qui sont demeurent dans les villes ou à la campagne, s’assemblent en un même lieu. On y lit les écrits des Apôtres ou les livres des Prophètes, autant que le temps le permet. Le Lecteur ayant fini, le prêtre ou l’évêque qui préside fait une exhortation pour encourager à pratiquer ce qu’ils ont entendu. Nous nous levons ensuite pour prier tous ensemble. La prière finie, on offre le pain, le vin et l’eau. Après la consécration, le prêtre donne la communion à ceux qui sont présents, et les diacres portent à ceux qui n’ont pas pu y assister, la divine eucharistie. Enfin, avant que de se séparer, ceux qui ont de quoi contribuent selon leur volonté au soulagement des pauvres, à la délivrance des prisonniers. » (10)
Telle était la célébration du saint jour du dimanche dès ces premiers temps de l’Eglise : on se rendait en foule de toute parts à l’église ; on y assistait aux Saint Mystères, tous y communiaient ; on y entendait la prédication ; on exerçait la charité fraternelles ; on y passait le jour à lecture de livres saints et à la prière.
La Loi divine de sanctifier le dimanche, c’est-à-dire de le rendre saint reste toujours actuelle ! Les chrétiens orthodoxes sanctifient-ils encore ainsi le dimanche ?...
Le Saint Martyr Ignace, disciple des Apôtre écrivait ceci aux chrétiens de son temps: « Mes Frères,(…) Il convient donc de ne pas seulement porter le nom de chrétiens, mais de l'être aussi (…) ; vous n’êtes plus obligés d’observer le jour du Sabbat ; mais vous êtes absolument obligé d’observer et de sanctifié par des actes de piété les plus parfaits le saint jour du Dimanche » (11)
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(6) Apoc. (1 :10-11)
(7) Actes (20 :7-8)
(8) (1 Co 11, 23)
(9) (Luc 24 :35)
(10) (Apologie 1- 65)
(11) Lettre du saint martyr Ignace aux magnésiens