mardi 28 juin 2022

En vénérant les icônes, adorons-nous des idoles ?

A la question "En vénérant les icônes, adorons-nous des idoles ?" 

L'aîné répondit : "Je vais te donner un exemple. Une mère qui a un fils à la guerre, jour et nuit, elle a peur pour lui, une grande anxiété. Soudain, elle reçoit une lettre de lui avec une photo. 

Que fait-elle lorsqu'elle regarde l'image ? Elle la prend dans ses mains et l'embrasse, elle la presse contre sa poitrine et son cœur. Et qu'en pensez-vous ? Cette mère, avec un amour si fervent pour son fils, pense-t-elle qu'elle embrasse une photographie ? Elle croit qu'elle embrasse son fils lui-même. 

Il en va de même pour celui qui éprouve un amour fervent pour la Mère de Dieu et le saint dont il embrasse l'icône. 

Nous ne vénérons pas les icônes parce qu'elles sont des icônes, mais nous vénérons les saints ; et nous les vénérons non pas parce qu'ils sont simplement, mais parce qu'ils ont lutté pour l'amour du Christ."


Extrait du livre du père Dionysios Tatsis
"Le dévot de Panagouda".
Enseignements de St. Païssios
Sur la prière
Exhortation 8

Source: Vie Orthodoxe

lundi 27 juin 2022

Prendre sa Croix et vivre sans peur

Source: https://en.vestikavkaza.ru/news/Rock-musician-and-actor-Pyotr-Mamonov-succumbs-to-coronavirus.html

J'ai tellement hâte de commencer à vivre sans peur. C'est ce que signifie "prendre sa croix". Accepter tout ce qui arrive : le bon et le mauvais.

La croix, c'est l'absence de peur, la vulnérabilité et le risque. C'est ce que je veux faire. C'est logique pour moi. J'ai déjà oublié les fictions, les entretiens; je veux être sérieux. Que Dieu m'aide !

Petr Mamonov (1951-2021)

Source: https://vie-orthodoxe.net/

dimanche 26 juin 2022

Dimanche de tous les Saints de la terre russe et vidéos de cette Fête

 

Tropaire de tous les saints qui ont illuminé la terre de Russie (ton 8)

Comme le bon fruit de tes salutaires semailles * la terre de Russie t’offre, Seigneur, * tous les Saints qui sur elle ont resplendi ; * à leur prière et par celle qui t’enfanta * garde les fidèles de son Eglise dans une profonde paix, * Dieu de miséricorde.

Kondak de tous les saints qui ont illuminé la terre de Russie (ton 3)

En ce jour, le chœur de tous les Saints * qui sur la terre de Russie furent agréables à Dieu * se tient parmi nous invisiblement et prie pour nous ; * avec eux les Anges glorifient le Seigneur * et pour cette fête exultent les autres Saints de l’Eglise du Christ, * intercédant tous ensemble auprès du Dieu d’avant les siècles.

LA FÊTE DE TOUS LES SAINTS GLORIFIÉS EN TERRE RUSSE

La fête de tous les Saints de Russie est célébrée le deuxième dimanche après la Pentecôte.

Le rétablissement de la fête de tous les Saints glorifiés en Russie coïncide historiquement avec celui du patriarcat dans l’Église Russe. Durant la période préconciliaire, le Saint-Synode de l’Église Orthodoxe Russe n’avait pas l’intention de remettre en vigueur la célébration de la synaxe des Saints russes, qui était apparue au XVIème siècle. En 1908, un paysan de la province de Vladimir, Nicolas Gazoukine, demanda au Saint-Synode d’établir une fête annuelle « de tous les saints de Russie» et «d’honorer ce jour avec un office particulier». Cette requête fut déclinée, le Saint-Synode considérant que la mémoire des Saints russes était déjà commémorée dans le cadre de la fête de tous les saints. Néanmoins, le Concile local de l’Église Russe, en 1917-1918 rétablit cette fête, et ce grâce aux efforts conjugués du professeur de l’université de Petrograd Boris Touraïev et du hiéromoine Athanase (Sakharov), futur confesseur de la foi, canonisé maintenant officiellement. Le premier présenta un rapport le 15 mars 1918 au Concile, dans lequel il mentionnait, entre autres, «qu’à notre triste époque, lorsque la Russie une est déchirée, lorsque notre génération pécheresse voit piétiner les fruits des labeurs des saints qui ont vécu dans l’ascèse dans les grottes de Kiev, à Moscou, dans la Thébaïde du Nord, et dans l’ouest de la Russie pour créer une seule Église Orthodoxe Russe, il serait opportun de rétablir cette fête oubliée…» Ledit rapport fut examiné par le concile et, enfin, le 26 août, le jour de la fête onomastique du saint patriarche Tykhon, fut prise la décision de rétablir la fête de tous les saints russes, sa date étant fixée au premier dimanche du carême des saints Apôtres. Le Concile décida d’imprimer l’ancien office composé par le moine Grégoire, avec des corrections. Cependant, le professeur Touraïev et le hiéromoine Athanase arrivèrent vite à la conclusion que l’on ne pouvait qu’emprunter une toute petite partie dudit office, et qu’il était indispensable de refaire tout le reste. Encore incomplet, l’office fut présenté le 8 septembre 1918, à l’avant-dernière cession de la commission liturgique du Concile, qui l’approuva et le soumit au Patriarche et au Saint-Synode qui, après la fin du Concile, donnèrent leur bénédiction pour imprimer le nouvel office, sous la direction du métropolite Serge (Stragorodsky). L’impression fut achevée à Moscou à la fin de 1918, dans de grandes difficultés. Malheureusement, en raison des événements de 1917, la fête rétablie par le Concile a failli tomber dans l’oubli comme cela avait été le cas dans le passé. En outre, le professeur Touraïev décéda en 1920. En automne 1922, le saint hiérarque Athanase (Sakharov), lors de sa première arrestation dans la cellule N°17 de la prison de Vladimir, rencontra tout un groupe qui partageait ses idées quant à la fête qui avait été rétablie. Selon le témoignage de St Athanase, cette assemblée de détenus, «après nombre de discussions animées au sujet de la fête, de l’office, de l’icône, de l’église dédiée à cette fête, posa les fondements d’une nouvelle révision de l’office imprimé en 1918, avec des corrections et des compléments ». C’est ainsi que l’office connut nombre de changements: on déplaça certains hymnes, des nouveaux saints furent introduits, lesquels n’avaient pas été mentionnés dans la version de 1918. Enfin, dans le même lieu, toujours en prison, le 10 novembre 1922, alors que l’on commémorait le trépas de St Dimitri de Rostov, auteur des célèbres vies de saints, fut célébrée, pour la première fois, la fête de tous les saints russes. Le 1er mars 1923, dans la cellule n°121 de la prison de Tagansk, St Athanase bénit le premier antimension en l’honneur de tous les Saints de Russie, destinée à sa chapelle privée. S. Athanase continua à travailler le texte de l’office de tous les saints de Russie jusqu’à son bienheureux trépas, en 1962.

(Source: ICI)

VIGILE ET DIVINE LITURGIE DE CE DIMANCHE


lundi 20 juin 2022

Nous entrons dans le Carême des Saints Apôtres

Le lundi 20 juin commence le carême des saints Apôtres, qui se termine le 12 juillet, jour où l’on célèbre la mémoire de St Pierre et St Paul. 

Ce carême n’est pas un geste arbitraire de l’Église. Il nous fait imiter les saints Apôtres qui, après avoir reçu l’Esprit Saint et Vivificateur, se sont dispersés depuis Jérusalem, dans le jeûne et la prière, pour prêcher l’Evangile (cf. Actes XIII, 2). 

Ce carême est ancien, son existence étant témoignée dans de nombreux documents des IVème et Vème siècles, notamment dans les écrits de St Athanase le Grand, St Ambroise de Milan et St Léon le Grand, pape de Rome.

Durant ce carême, le Typikon concède l’usage de poisson le samedi et le dimanche, ainsi que le mardi et le jeudi si l’on fête un Saint en l’honneur duquel on chante la grande doxologie à matines. S’il n’y a aucune fête, le lundi, le mercredi et le vendredi, il y a jeûne strict, tandis qu’il y a dispense d’huile et de vin le mardi et le jeudi.

En tout état de cause, chacun doit jeûner avec discernement, en se souvenant que, selon les Pères de l’Église, le jeûne a pour but de tuer les passions et non point le corps.

(Source: ICI)

Fêtes de tous les Saints

 

Tropaire de tous les saints, ton 4

Ornée du sang de Tes martyrs du monde entier comme de pourpre et de lin, Ton Église Te clame par leur intercession, ô Christ Dieu : étends Ta compassion sur Tes fidèles ; accorde la paix à Ton peuple et à nos âmes la grande miséricorde.

Kondakion de tous les Saints, ton 8

Comme prémices de la nature, le monde entier T’offre, Seigneur, les martyrs théophores, à Toi l’Auteur de la création ; par leurs supplications et les prières de la Mère de Dieu, garde Ton Église dans une paix profonde, ô Très- miséricordieux.

LOUEZ DIEU DANS SES SAINTS !

Introduction au Synaxaire du hiéromoine Macaire de Simonos Petras (version abrégée)

Les Saints vivent dans le Christ Jésus et le Christ vit en eux. Dans les Saints, Il répète inlassablement, jusqu’à la fin du monde, le mystère unique de Sa mort et de Sa Résurrection, de l’incarnation de Dieu et de la déification de l’homme. Sur les fresques représentant les Martyrs et les Saints militaires – celles de certains réfectoires du Mont Athos notamment – on constate que si les Saints ont des postures, des vêtements et des attributs différents, ils ont à peu près tous le même visage, et ce visage est celui du Christ. Tels sont en effet les Saints: identiques en Christ, mais infiniment divers dans leurs caractères personnels et les conditions dans lesquelles ils ont reproduit l’œuvre du Sauveur, dans un lieu et à un moment donnés. Chez les Saints toutefois cette reproduction de la Passion du Seigneur n’est pas morne répétition. Elle est toujours nouvelle, toujours originale, toujours unique et contribue de manière irremplaçable à l’édification de l’Église des premiers-nés. Le Seigneur Jésus a ouvert la voie, Il a sauvé la nature humaine en mettant à mort dans Son propre corps la mort, mais il faut maintenant que chaque personne participe librement à cette œuvre de salut. Ce qui manque aux tribulations du Christ, écrit Saint Paul, je le complète dans ma chair au profit de Son corps qui est l’Église (Col I, 24). Ces paroles de l’Apôtre ne signifient pas qu’il manque quoi que ce soit à l’œuvre du Christ et à notre Rédemption, mais seulement que chacun d’entre nous doit communier volontairement et de manière personnelle à Sa Passion, pour avoir part à l’héritage des Saints dans la lumière de Dieu (ibid.).

Unis au Christ par la foi et la grâce, les Saints accomplissent les œuvres du Christ (Jn XIV, 12). Habitant en eux par le Saint-Esprit, c’est le Christ Lui-même qui accomplit par eux des miracles, convertit les païens, enseigne les secrets de la science spirituelle, réconcilie les ennemis et donne à leur corps la force d’affronter avec joie les plus horribles tortures ; de sorte que l’Évangile ne cesse d’être écrit jusqu’aujourd’hui par les œuvres évangéliques des Saints. Voilà pourquoi les Saints, proches et lointains, anciens et nouveaux, sont pour nous des guides sûrs nous conduisant au Christ qui habite en eux. Devenez mes imitateurs, tout comme je le suis moi-même du Christ (I Cor XI, 1), nous disent-ils avec saint Paul. Si nous voulons faire resplendir en nous l’image du Christ, nous devons donc souvent tourner nos regards vers les Saints pour avoir des exemples vécus et pratiques de la marche à suivre. Le peintre qui désire faire le portrait d’une personne qu’il ne voit pas devant lui, se sert de reproductions, les regarde attentivement, les compare pour s’en inspirer, de même nous faut-il regarder vers les Saints, lire leurs Vies, les comparer, pour savoir comment progresser dans la vie en Christ.

En lisant assidûment les Vies des Saints, en vivant avec tous les Saints (Eph III, 18), en nous promenant chaque jour dans ce jardin spirituel qu’est le Synaxaire, nous trouverons peu à peu certains Saints qui attirent davantage notre sympathie, notre émotion, notre affection. Ils deviendront pour nous comme des amis intimes à qui nous aimerions confier nos joies et nos peines, à qui nous demanderions plus spécialement le secours de leurs prières, dont nous aimerions souvent relire la Vie, chanter les tropaires et vénérer l’icône. Ces amis intimes seront pour nous une puissante consolation et des guides privilégiés sur la route étroite qui nous mène au Christ (Mt VII, 14). Nous ne sommes pas seuls sur ce chemin et dans ce combat, nous avons avec nous notre Mère, la Toute-Sainte Mère de Dieu, notre Ange Gardien, le Saint dont nous portons le nom et ces quelques amis que nous aurons choisis parmi la grande Assemblée des témoins de l’Agneau. Et si nous trébuchons sous l’effet du péché, ils nous relèveront ; lorsque nous serons tentés par le désespoir, ils nous rappelleront qu’avant nous, et plus que nous, ils ont souffert pour le Christ et goûtent désormais à la joie éternelle. Ainsi, sur le chemin rocailleux de cette vie, ces saints amis nous feront voir un peu de la lumière de la Résurrection. Cherchons donc dans les Vies des Saints ces quelques amis intimes et, avec tous les Saints, marchons vers le Christ.

Dans notre vie spirituelle, nous pouvons communiquer quotidiennement avec les saints de trois façons: en chantant leurs hymnes et leur office liturgique, en vénérant leur icône et en lisant leur Vie dans le Synaxaire. S’il est difficile à ceux qui vivent dans le monde de se rendre chaque jour à l’église pour chanter les louanges des saints, tous les chrétiens peuvent cependant chez eux, seuls ou en famille, chanter le tropaire des Saints du jour, tous peuvent vénérer leur icône, tous peuvent consacrer quelques instants à lire ou à relire leur Vie dans le Synaxaire. Toutefois, la lecture quotidienne de ces résumés des Vies des Saints ne nous sera vraiment profitable que si nous nous approchons d’eux avec les mêmes dispositions que lorsque nous vénérons une icône. Si imparfaites soient-elles, les notices du Synaxaire sont, en effet, dans le domaine du récit ce que sont les icônes dans le domaine de l’image : elles nous rendent le saint présent et peuvent nous apporter autant de grâce que les saintes icônes. Tout dépend de la simplicité de notre cœur.

Ainsi, où que nous nous trouvions, quel que soit l’état de notre avancement spirituel, quel que soit notre désir de consacrer notre vie à Dieu, nous trouverons dans le Synaxaire un renouvellement de nos forces et comme un avant-goût de la vie éternelle, où tous les saints danseront avec les anges autour du trône de Dieu en disant: Saint, Saint, Saint est le Seigneur le Dieu Tout-Puissant, Celui qui était, qui est et qui vient ! (Ap IV, 8).

(Source: Eglise russe de Genève)

vendredi 17 juin 2022

Notre Foi est orthodoxe

 

La foi en Dieu a brillé par les saints princes de nos ancêtres,
La foi est éternelle, la foi est glorieuse : Notre foi est orthodoxe !

Foi des riches et des pauvres,
Tous les gens, simples et nobles.
Notre Foi est Orthodoxe, notre Foi est bénie !
La foi est éternelle, la foi est glorieuse:  Notre Foi est Orthodoxe !

Elle a enfanté des Saints pour peuple!
Ô notre Foi, tu donnes à boire l'eau de la vie: tu sel de la terre et la mesure du monde,
Il n'y a pas de meilleure Foi !
Foi éternelle, foi glorieuse: Notre foi orthodoxe !

Elle a éclairé la race slave,
baptisée Sainte Russie
Foi, Foi glorieuse: Notre foi orthodoxe !

La vraie foi est éternelle 
Notre foi est infinie
Il y a et il y aura une foi glorieuse: Notre foi est orthodoxe!
La foi est éternelle, la foi est glorieuse !

Notre Foi est Orthodoxe ! Orthodoxe!

jeudi 16 juin 2022

Saint Jean de Cronstadt : Chuter et se relever « Si tu tombes, lève-toi et tu seras sauvé. »

"Tu es pécheur, tu tombes continuellement, apprends aussi à te relever ; veille à acquérir cette sagesse. C'est à cela que consiste la sagesse : apprendre par cœur le psaume 50 : « Aie pitié de moi, ô Dieu, selon ta grande bonté », inspiré par l'Esprit Saint au saint roi et prophète David, et dis-le avec une foi et une confiance sincères, avec un cœur contrit et humble. Après ton repentir sincère, exprimé dans les paroles du roi David, le pardon de tes péchés resplendira immédiatement sur toi venant du Seigneur, et tes pouvoirs spirituels seront en paix. La chose la plus importante dans la vie est d'être zélé pour l'amour mutuel, et de ne juger personne. Chacun répondra par lui-même à Dieu, et tu dois te tourner vers toi-même. Méfie-toi de la méchanceté. » 

« Toutes les peines, maladies, tourments, privations, sont autorisées par Dieu afin de chasser l'incitation au péché et d'implanter la véritable vertu dans le cœur, afin que nous puissions apprendre par l'expérience le mensonge, l'insolence, la tyrannie et les délais du péché, et que nous puissions être inspirés de dégoût pour cela ; afin aussi que nous puissions apprendre par expérience la vérité de la douceur, de la sagesse, pour gouverner doucement le cœur des hommes et les propriétés vivifiantes de la vertu. Par conséquent, je supporterai courageusement toutes les afflictions, avec gratitude envers le Seigneur, le Médecin de nos âmes, notre Sauveur Très-Aimant. » 

 Version française Claude Lopez-Ginisty d'après ROCA AUSTRALIA

mercredi 15 juin 2022

Nouveau livret des Vigiles en français suivant l'Ordo de la Tradition russe

 

Avec la bénédiction de Son Éminence le métropolite Jean de Doubna, le Protodiacre Alexandre Kedroff et lecteur Matthieu Jurconi, sont heureux de présenter pour la première fois un recueil renfermant les parties fixes des Vigiles dominicales et festives.

Il réunit dans un même ouvrage les éléments dévolus aux chantres et au clergé. L’ordo est conforme à la tradition russe et plus particulièrement à celle l'Archevêché des Églises de Tradition russe en europe Occidentale. En outre, la rédaction est enrichie de nombreuses notes et éléments de rubrique.

La traduction, elle est largement empruntée au père Placide Deseille, à l’exception de quelques ajustements voulus par l’usage russe.


Pour commander ce précieux recueil: CLIQUER ICI

Source: https://archeveche.eu/nouveau-livret-des-vigiles-en-francais/


mardi 14 juin 2022

Vidéo souvenir

 


Vidéo souvenir: Il y a un mois, le hiéromoine Amphiloque (l'un des deux moines de la Fraternité Saint Michel) avec la bénédiction du Métropolite Jean de Doubna, avait la  joie et honneur de célébrer les Vigiles à la cathédrale Saint Alexandre à Paris. Un grand merci au recteur, l'Archiprêtre André, au Protodiacre Jean et au Protodiacre Alexandre pour leur accueil chaleureux et plein d'amitié!

En s'avançant pour vénérer la Croix à la fin de la divine Liturgie, les fidèles doivent-ils aussi vénérer les icônes ?



On observe que souvent, à la fin de la Divine Liturgie, au moment où ils s'avancent pour embrasser la Croix que tient le prêtres, les fidèles vont d'abord vénérer une ou plusieurs des saintes icônes qui sont sur leur passage, avant d'accéder à la croix. 

Le Prêtre doit instruire les fidèles que cela n'est pas convenable.

En effet, lorsqu'elle est présente parmi d'autres icônes, on vénère toujours la Croix en premier . Cela inclut la conclusion de la Divine Liturgie. 

Les fidèles doivent d'abord venir à l'ambon pour vénérer la croix que présente le prêtre, en attendant patiemment leur tour, sans vénérer d'abord d'autres icônes.

Ensuite, seulement après avoir embrassé la croix et reçu l'antidor (le pain bénit), et après avoir écouté les prières d'action de grâces pour la Communion reçue, (s'ils ont communié), doivent-ils vénérer les saintes icônes dans l'église.

NOTE EXPLICATIVE : Dans la plus ancienne Tradition de l'Église, les fidèles ne vénèrent aucune icône immédiatement après avoir pris la Sainte Communion, avant ou après avoir baisé la Croix, par révérence permanente pour le fait qu'ils viennent de recevoir dans leur corps Celui qui Que toutes les icônes désignent, et exaltant aussi pieusement cette expérience qu'au-dessus de toute vénération - une pleine participation. 

Dans cette coutume plus ancienne, seule la croix est embrassée à la fin de la liturgie ; aucune icône n'est vénérée jusqu'à la fin de la journée liturgique, c'est-à-dire au service des vêpres ce soir-là. 

Ainsi toute la journée est centrée liturgiquement autour de la réception de la Communion. 

Cependant, comme dans la plupart des paroisses, les fidèles ne sont pas à l'église pour assister vêpres le dimanche soir, mais rentrent chez eux après la liturgie et un repas, cette ancienne tradition a été modifiée dans la pratique actuelle. 

Néanmoins, nous devons conserver l'ordre toujours maintenu dans l'église, à savoir que la Croix est toujours vénérée avant les saintes icônes.

dimanche 12 juin 2022

Radieuse fête de la Pentecôte


TROPAIRE (Ton 8)

Béni sois-tu, ô Christ notre Dieu, toi qui fis descendre le Saint Esprit sur tes Apôtres, transformant par ta sagesse de simples pêcheurs en pêcheurs d’hommes, dont les filets prendront le monde entier. Seigneur, ami des hommes, gloire à toi.

jeudi 9 juin 2022

Citations orthodoxes


Ce qu'est l'homme, le Christ a voulu l'être, 

pour que l'homme à son tour puisse être ce qu'est le Christ.

(Saint Cyprien, évêque de Carthage IIIème siècle)

mardi 7 juin 2022

Un site à consulter

Le site internet "Citations Orthodoxes", créé par de jeunes orthodoxes français en 2021 nous fait découvrir ou redécouvrir les richesses de notre saint Héritage orthodoxe.

A consulter ICI

lundi 6 juin 2022

Petite Histoire de la France Orthodoxe

 Certains ont tendance en Occident à percevoir l’Orthodoxie comme une foi étrangère, grecque ou russe. Pourtant l’histoire de France commence avec l’Orthodoxie !

Saint Irénée de Lyon

En effet l’Église indivise qui s’étendait avant le grand schisme de 1054 partout en Orient comme en Occident est l’Église Orthodoxe. Dès les premiers siècles de l’Église et avant l’avènement du royaume des Francs, la Gaule était déjà un haut lieu de l’Orthodoxie. En son sein naquirent et furent glorifiés des Saints essentiels à notre foi, comme Saint Irénée de Lyon (23 Août), grand évangélisateur qui rappela à l’évêque de Rome les limites de sa juridiction lors de la controverse de Pâques, Saint Jean Cassien (29 Février), grand père de la tradition monacale et hésychaste, ou Saint Vincent de Lérins (24 Mai) qui codifia la méthode qui nous permet de déterminer la vraie foi jusqu’à ce jour.

L’acte de naissance de la France en tant qu’État est bel et bien le baptême de Clovis (496). Qu’en est-il de ce baptême ? La source la plus importante de cette période de l’histoire des francs est sans doute Saint Grégoire de Tours (17 Novembre), il décrit le baptême ainsi :

« Le nouveau Constantin s’avance vers le baptistère, pour s’y faire guérir de la vieille lèpre qui le souillait, et laver dans une eau nouvelle les tâches hideuses de sa vie passée. … Le roi, ayant donc reconnu la toute-puissance de Dieu dans la Trinité, fut baptisé au nom du Père, du Fils et du Saint-Esprit, et oint du saint chrême avec le signe de la croix »

Ce baptême se déroula donc selon l’ancienne tradition Orthodoxe dans un baptistère. Notre premier roi fut immergé (sens premier du mot baptême) par trois fois dans l’eau, et non par simple aspersion comme pratiqué par l’Église Romaine moderne pour baptiser les adultes. A noter que l’aspersion est une pratique acceptable selon la didache (premier texte de discipline chrétienne), par mesure d’économie, uniquement dans des situations ou l’immersion n’est pas possible :

« Quant au baptême, baptisez ainsi : après avoir proclamé tout ce qui précède, baptisez au nom du Père, du Fils et du Saint Esprit dans de l’eau vive (courante).

Mais, si tu n’as pas d’eau vive, baptise dans une autre eau ; si tu ne peux pas (baptiser) dans l’eau froide, que ce soit dans l’eau chaude. Si tu n’as ni l’une ni l’autre (en quantité suffisante), verse trois fois de l’eau sur la tête au nom du Père, du Fils et du Saint Esprit. »

 

Le Baptême de Clovis, le roi des Francs

Il est aussi à noter que Clovis reçoit l’onction, c’est-à-dire la Chrismation, directement après son Baptême; les deux Sacrements sont prodigués selon la Tradition Orthodoxe lors d’une seule cérémonie, alors que de nos jours dans l’Eglise Romaine ces deux Sacrements sont séparés (parfois de plusieurs années) comme étant le Baptême et la Confirmation.

Clovis Ier est aussi selon Saint Grégoire de Tours comparé à Saint Constantin (21 Mai), grand Saint égal-aux-apôtres qui convertit l’empire romain de la même manière que Clovis converti son peuple Franc. Ce lien très fort marque l’union importante entre les rois Chrétiens et l’Église, unis par des alliances divines différentes mais imbriquées comme le furent le roi David (30 Décembre) et l’Israël biblique. Cette vision est encore présente dans l’Orthodoxie qui accepte parmi les Saints les empereurs et rois pieux qui ont porté la foi juste dans une symphonie avec l’Église. Cette position pourtant traditionnelle et biblique fut beaucoup critiquée par l’Église Romaine tardive qui créa sa propre théocratie dans laquelle l’évêque de Rome quitta son rôle purement spirituel, prit des pouvoirs politiques absolus et s’opposa au pouvoir politique d’autres rois. S’opposant ainsi frontalement à la parole du Christ, qui nous enseigne que le temporel et le spirituel ne peuvent faire un :

Alors il leur dit: "Rendez donc à César ce qui est à César, et à Dieu ce qui est à Dieu". (Luc 20:25)

Cette volonté de Clovis de devenir Chrétien fut pourtant chaudement reçue par les empereurs byzantins qui lui accordèrent à plusieurs reprises le titre hautement honorifique de consul romain. Clovis était en effet le premier des barbares à accepter la foi Orthodoxe de l’Eglise indivise, partagée par l’empire byzantin, plutôt que l’arianisme qui était très populaire parmi les tribus germaniques.

Concile d’Orléans (511)

Le grand Clovis fut Orthodoxe non seulement par son baptême et sa foi, mais aussi par l’ecclésiologie qu’il mit rapidement en place. En 511 Clovis convoqua le Concile d’Orléans, dont le 4ème canon stipule que quiconque veux devenir clerc doit se soumettre à l’approbation du roi. Ainsi le roi exerce un contrôle limité mais bien réel sur l’Église de son pays. Cette vision est totalement cohérente avec l’idée d’autocéphalie de l’Église Orthodoxe dans les divers États mais bien contraire à l’absolutisme papal tardif.

L’Orthodoxie française s’est vue par la suite malmenée par l’influence grandissante des Carolingiens sur l’Occident. D’abord la donation de Pépin (754) installa une théocratie à Rome dans l’espoir d’influencer l’Église. Les efforts de Pépin le bref furent suivis par ceux de son fils Charlemagne qui, s’opposant au pape Orthodoxe Léon III, réunit le Concile d’Aix-La-Chapelle qui tenta de modifier le crédo en incluant la mention de la double procession du Saint Esprit par le Père et le Fils: le Filioque. C’est aussi par l’hérésie des briseurs d’images que Charlemagne s’illustra: pour briguer le titre impérial byzantin il s’opposa au pape au sujet de la crise iconoclaste. Rome accepta le 7ème concile oecuménique mais, selon Théodulphe d’Orléans les francs le refusèrent.

La période carolingienne marque donc une crise dans l’orthodoxie occidentale et met en place des éléments qui causeront par la suite le grand schisme de 1054. Les idées étrangères à la sainte Tradition comme le pouvoir absolu du pape de Rome et l’existence du purgatoire, le Filioque commencent à s’insinuer de plus en plus dans l’imaginaire des chrétiens en Occident.

L’étude de l’histoire de la foi française à partir de cet événement ne concerne plus l’orthodoxie dans son sens théologique, en effet la France a, à partir de ce moment et peut être malgré elle, suivi le patriarcat romain dans l’hérésie. Cependant, concernant l’organisation politique de l’Église en France et du rapport puissant entre la foi, le roi et le peuple, cela nous montre que la France n’a jamais abandonné l’idée d’autocéphalie, purement Orthodoxe et condamnée par la suite par la papauté. L’autocéphalie : l’idée, selon laquelle toutes les Eglises locales formant toutes le Corps du Christ sont égales en pouvoir et peuvent exercer leur autorité dans les cadres de leur frontières canoniques bien définies durant les Conciles Œcuméniques.

On peut le voir dans le développement des rapports entre Rome et la France suite à la chute de l’Empire Carolingien. Renforcé politiquement par le schisme romain, le pape Grégoire VII commença à s’arroger le pouvoir de destituer les empereurs, notamment en forçant l’empereur germanique Henri IV  lors de la pénitence de Cannossa en 1077. La Francie occidentale qui deviendra la France fit quant à elle le choix de la centralisation grandissante et de l’unité autour du roi plutôt que du pape. Suivant la tradition établie par Clovis, le couronnement du roi est effectué par l’évêque de Reims qui est sujet du roi, ainsi la légitimité de nos rois ne fut pas donnée ou déniée au gré de l’humeur d’un pontife étranger mais bien glorifiée dans une reconnaissance de l’alliance entre le trône de France et de l’Église locale.

La période séparant le moyen-âge et la renaissance est une belle démonstration de la volonté française d’autocéphalie, et d’une foi s’opposant à l’hérésie du pouvoir papal absolu.

Durant cette période 16 rois capétiens furent excommuniés ou frappés d’interdit, certaines fois le royaume lui-même subissait l’interdit ecclésiastique: le pape refusait alors que tout office soit dispensé dans le pays tout entier, condamnant ainsi le peuple français à souffrir de péchés sans pouvoir les remettre et damnant des âmes au nom seul de son pouvoir politique.

Le fameux Saint Louis, pourtant saint dans l’Église romaine refusa d’offrir l’exil au pape.

Le roi Philippe le Bel s’opposa directement à la bulle pontificale unam sanctam qui déclare qu’«Il est de nécessité de salut de croire que toute créature humaine est soumise au pontife romain : nous le déclarons, l’énonçons et le définissons.» en envoyant Guillaume de Nogaret capturer et tenter de soumettre le pontife en 1303.

Le Roi Charles VI ne démérita pas non plus face au pontife et ses à prétentions: d’après le témoignage du cardinal d’Ailly devant l’assemblée du clergé français en 1406, le message du roi Charles VI au pape était conçu en termes très durs et très peu ménagés : «qu’il se révosquast (abdique) ou qu’il le ferait ardre (brûler)» (Du Chastenet, Nouvelle Histoire du Concile de Constance, Paris 1718)

La France n’était pas seule à s’opposer à la tyrannie du pape, le protestantisme et l’anglicanisme, bien qu’hérétiques du point de vue Orthodoxe, furent utilisés par les monarques allemands et anglais comme un moyen de défendre leur autonomie politique.

La méthode française consistant à affirmer la souveraineté de la nation et du roi est à cette époque le Gallicanisme: une doctrine religieuse qui définit le roi comme lieutenant de Dieu, là où le pontife n’est que son vicaire. Cette méthode s’oppose donc à la suprématie pontificale sans pour autant briser la communion avec l’évêque de Rome.

Cette vision s’exprima tout particulièrement dans la figure de Louis XIV, le Roi Soleil.

Ce ne fut qu’en 1870 suite au concile de Vatican I que le gallicanisme fut officiellement condamné comme une hérésie.

Ce fut donc le pape Pie IX qui réalisa en un coup de plume le rêve le plus fou des révolutionnaires : décapiter rétroactivement tous les rois de France, détruire la légitimité du royaume millénaire et son histoire chrétienne; histoire Orthodoxe puis gallicane, maintenant hérétique….

Père Vladimir Guettée de bienheureuse mémoire (1816-1892)

Le Concile et la crise gallicane qui l’a précédé créèrent un tollé dans le monde catholique, entraînant de nombreux fidèles et clercs vers le vieux-catholicisme, et certains autres vers la foi apostolique première : comme L’Abbé Wladimir Guéttée qui deviendra Orthodoxe.

La théologie du concile affirme également qu’une soumission absolue à de nombreuses déclarations pontificales est maintenant exigée des fidèles sous peine de perdre le salut :

« Les pasteurs de tout rang et de tout rite et les fidèles, chacun séparément ou tous ensemble, sont tenus au devoir de subordination hiérarchique et de vraie obéissance, non seulement dans les questions qui concernent la foi et les mœurs, mais aussi dans celles qui touchent à la discipline et au gouvernement de l’Église répandue dans le monde entier. […] Telle est la doctrine de la vérité catholique, dont personne ne peut s’écarter sans danger pour sa foi et son salut. » (Constitution Dogmatique Pastor Aeternus 1870 concile Vatican I)

Après des centaines d’années de confrontation entre le peuple français et les autorités pontificales durant lesquelles la foi et la ferveur furent les premières victimes, cette déclaration absolutiste et hostile hâta le gouvernement français à prononcer la séparation totale de l’Église et de l’État en 1905.

Qu’en est-il alors de l’expression consacrée «la France fille aînée de l’Église»?

Elle est en fait très tardive. Sa première utilisation date de 1836 par Frédéric Ozanam, un universitaire et activiste jugé par les historiens comme proto-socialiste et précurseur des mouvements catholiques laïcs. Il prend aussi position pour une Église dont les chefs seraient plus des pasteurs que des princes temporels. Tout ceci à l’époque où le pape cherche à affirmer sa légitimité souveraine sur les états pontificaux.

Il en est de même pour l’idole nationaliste qu’est Jeanne d’Arc. Condamnée par le clergé de Paris et laissée dans l’indifférence générale pendant des siècles, jusqu’à ce que les communistes de Maurice Thorez commencent à l’utiliser comme icône anti-cléricale et féministe. Sa canonisation ne fût déclarée qu’en 1920 pour satisfaire certaines branches réactionnaires et pour artificiellement pousser l’icône communiste vers une autre forme d’instrumentalisation.

De nos jours la papauté ne cherche plus à s’attaquer violemment aux nations comme dans le passé mais elle reste néanmoins leur ennemie en cherchant à les dissoudre par la promotion de la vision globaliste.

En synthèse, la France éternelle commence son histoire dans la plus pure Orthodoxie, et qu’elle fut malgré-elle poussée dans les erreurs du patriarcat romain tardif, son organisation reste tout de même marquée par l’Orthodoxie. Cette vision très française de l’indépendance de la nation dans la foi a toujours été embrassée, et glorifiée par la suite de son histoire lorsque des mouvements comme ceux de l’Abbée Guéttée, qui continuent jusque nos jours, ont embrassé la foi originelle. Elle fut malmenée puis abandonnée par Rome pour finir poussée dans l’athéisme et au plus loin du Christ.

Bien que l’Orthodoxie française contemporaine soit introduite en majorité par des diasporas, elle a une réelle légitimité réelle sur ce territoire qui fût consacré par le baptême Orthodoxe de Clovis.

Il est du devoir des Orthodoxes français de faire revivre le culte des saints locaux et oubliés ainsi que d’aider nos frères orientaux comme occidentaux à se rapprocher de notre spiritualité ancestrale.

Enfin la survie d’une France Chrétienne passe par l’Orthodoxie, par une Chrétienté forte et traditionnelle, indépendante des flux et des reflux de l’étranger grâce à une autocéphalie nationale en communion avec l’Orthodoxie mondiale.

Saint patrons Orthodoxe de France : Saint Michel, Saint Denis, Sainte Geneviève, Saint Rémi, Sainte Clotilde, Sainte Odile. Priez pour vos enfants et pour l’avenir de notre pays.

Seigneur Jésus Christ aie pitié de nous, pécheurs.

mercredi 1 juin 2022

Fête de l'Ascension

 

Tropaire ton 4.

Tu es monté dans la Gloire,

ô Christ notre Dieu,

après avoir rempli de joie Tes disciples

par la promesse du Saint Esprit.

Ta bénédiction leur confirma

que Tu es le Fils de Dieu,

le Libérateur de l'univers !

Vidéo: tropaire de la Fête

Kondakion ton 6.

Ayant accompli pour nous l'Economie divine

et ayant uni les habitants de la terre à ceux du ciel,

Tu T'es élevé au ciel dans la gloire, Christ Dieu,

sans Te séparer de nous, mais demeurant toujours parmi nous,

et Tu dis à ceux qui T'aiment :

«Je suis avec vous, et personne ne prévaudra contre vous.»