lundi 15 février 2021

Fête de la Sainte Rencontre


Dis-nous, Siméon, * qui portes-tu dans tes bras * pour être si joyeux dans le temple? * A qui t'adresses-tu en criant: * Puissé-je être délivré maintenant * que j'ai vu mon Sauveur! * C'est celui qui est né d'une Vierge, * c'est le Dieu, le Verbe de Dieu * qui pour nous s'est incarné * et sauve l'humanité. * Prosternons-nous devant lui. 

(Stichère de la Fête)

Accourons vers la Mère de Dieu * pour voir son Fils présenté à Siméon; * du haut du ciel, les Anges, le voyant, * ont manifesté leur surprise en disant: * Merveille, ce que nous voyons à présent, * ineffable, incompréhensible, sortant de l'ordre commun; * celui qui a créé jadis Adam * se laisse porter comme un enfant; * celui que nul espace ne peut contenir * trouve place dans les bras du Vieillard; * celui qui est dans le sein du Père, sans limites pour sa divinité, * accepte d'être limité par la chair, lui le seul ami des hommes. 

(Ikos)


De la bénédiction des cierges lors de la Fête de la Sainte Rencontre

En 787, le concile de Nicée II approuva la coutume d'offrir des lumières (cierges ou lampes à huile) en l'honneur des icônes de Notre-Seigneur, de la Sainte Mère de Dieu, des anges et de tous les saints, ainsi qu'en l'honneur du Saint, de la Croix et du Livre des Évangiles, car «c'était une coutume pieuse depuis les temps anciens». (cf. décret Concile Nicée II)

"Nous définissons en toute exactitude et avec le plus grand soin que, comme les représentations de la Croix précieuse et vivifiante, de même les vénérables et saintes images, qu’elles soient peintes, représentées par des mosaïques ou en quelque autre matière appropriée, doivent être placées dans les églises de Dieu, sur les saints ustensiles et vêtements, sur les murs et les tableaux, dans les maisons et le long des routes ; aussi bien l’image de notre Seigneur, Dieu et Sauveur Jésus-Christ, que celle de notre Souveraine immaculée la Mère de Dieu, ou des saints anges ainsi que de tous les saints. En effet, plus nous contemplerons ces représentations imagées, plus nous serons amenés à nous souvenir de leurs modèles, à nous porter vers eux et à leur témoigner, en les baisant, une vénération respectueuse, sans que cela soit, selon notre foi, une adoration véritable, laquelle ne convient qu’à Dieu seul. Comme on le fait pour la Croix précieuse et vivifiante, pour les saints Évangiles et les autres objets sacrés, on offrira de l’encens et des cierges en leur honneur, selon la pieuse coutume des anciens. Car l’honneur rendu à l’image remonte jusqu’à son modèle, et qui vénère une icône vénère en elle la personne (l’hypostase) qui s’y trouve représentée. C’est ainsi qu’on gardera l’enseignement de nos saints Pères et la tradition de l’Église catholique (i.e. universelle) qui a reçu le message de l’Évangile d’une extrémité du monde à l’autre."

Les cierges allumés et les lampades placées devant les icônes sacrées doivent nous rappeler la lumière des vies exemplaires des Saints qui y sont représenté et nous inspirer à imiter leur sainte vie en imitant leurs «bonnes œuvres». (Mt.5, 16)

La coutume, en certaines églises, de bénir des cierges lors de la Fête de la Présentation a été introduite pour répondre aux besoins du peuple. Ses vénérables racines remontent à l'antiquité. Dans la Chronique de Saint Théophane, l'empereur Justinien I avait émis un ordre en 541, que le jour de la Fête de la Sainte Rencontre, une procession aux chandelles soit organisée dans toute la ville pour implorer la protection divine contre la peste et les nombreux tremblements de terre qui sévissaient dans la ville.

Et en réponse à cet acte de piété, Dieu fit disparaître la peste et les tremblements de terre. Cela a donné lieu à des processions similaires en d'autres occasions lorsque le bien commun du peuple chrétien était en danger.

Ces processions solennelles, qui se sont finalement développées durant les divers Offices d'intercessions, ont ensuite été interrompues et limitées aux églises. Les fidèles, cependant, ont continué à utiliser les cierges comme un acte de prière pour demander à Dieu sa Protection divine. 

Dans les maisons orthodoxes , les cierges bénis sont allumées et placés devant les saintes icônes en cas de maladie grave, de tribulations, de graves tentations, de menace d'orage violents, de tempêtes ou de tout danger, pour implorer la protection divine, alors que la famille est rassemblée dans la prière. Par extension, les cierges bénis qui représentent la Lumière du Christ sont aussi allumé avec piété dans tous les lieux dont on suspecte une présence démoniaque. 

Il doit également être placé à proximité des mourants lorsque le prêtre récite les prières pour le départ de l'âme, l'envoyant à Dieu comme le «champion de la foi» (St. John Chrysostom, Hom. Sur Hébr., IV, 7 ).

La bénédiction des bougies lors de la Fête de la Présentation est étroitement liée au récit de l'Évangile, présentant Jésus comme la «Lumière du peuple» (Lc 2, 32) La bougie allumée symbolise la présence permanente de Jésus-Christ au milieu de la Communauté chrétienne comme lui-même l'avait promis:

"Car là où deux ou trois sont assemblés en Mon Nom, Le suis au milieu d'eux." (Mat. 18:20)