jeudi 25 mai 2023

Fête de l'Ascension de Notre Seigneur, Dieu et Sauveur Jésus-Christ

Tropaire, ton 4

Dans la gloire tu t’élèves, ô Christ notre Dieu, / comblant tes Disciples de joie / par la promesse du saint Esprit, / leur donnant force et de tes mains les bénissant, // car tu es le Fils de Dieu, le Rédempteur de nos âmes. 

Kondakion, ton 6
(de Romain le Mélode, de même que l’ikos)

Ayant accompli en notre faveur ton œuvre de salut, / après avoir uni les cieux et la terre et les hommes avec Dieu, / dans la gloire, ô Christ notre Dieu, tu montas vers le ciel / sans pour autant nous délaisser, / mais restant toujours parmi nous / et disant à ceux qui conservent ton amour : / Je suis toujours avec vous / et personne à jamais ne peut rien contre vous.

Ikos
Laissant à la terre les terrestres soucis, / à la poussière ce qui est fange et rebut, / venez, sortons du sommeil et portons vers le haut nos yeux et nos cœurs, / élevons aussi nos regards et nos pensées de la terre vers les portes du ciel, / comme si nous étions sur le mont des Oliviers, / les yeux fixés sur le Rédempteur emporté par la nuée ; / c’est de là que le Seigneur est parti pour le ciel, / c’est là aussi qu’aux Apôtres il distribua ses dons largement, / leur donnant force et comme un Père les consolant, / les conduisant comme des fils et leur disant : Je ne m’éloigne pas de vous ; / je suis toujours avec vous // et personne à jamais ne peut rien contre vous.

À la droite du Père, ô Verbe, tu t’assois, de tes Apôtres saints affermissant la foi.

Lorsqu’avant sa Passion le Sauveur se trouvait avec ses disciples, il leur annonça la venue de l’Esprit très-saint en disant : Il faut que je m’en aille, car si je ne m’en vais pas, le Paraclet ne viendra pas ! Et encore : Lorsqu’il viendra, il vous enseignera toute la vérité ! C’est pourquoi, après sa résurrection d’entre les morts, pendant quarante jours, il se fit voir à eux, non pas constamment, mais de façon intermittente, mangeant et buvant avec eux, pour rendre plus certaine sa résurrection. Finalement, après les avoir longuement entretenus sur le royaume de Dieu, il leur demanda de ne pas s’éloigner de Jérusalem, mais d’y rester pour attendre la venue de l’Esprit très-saint, dans lequel ils devaient aussi être baptisés. Car, jusqu’alors, ils n’avaient été baptisés que par Jean (même si plus tard Épiphane de Chypre a raconté que Jean le Théologien aurait baptisé la Mère de Dieu et que Pierre, à son tour, aurait baptisé les autres Apôtres). Il les prie donc de rester à Jérusalem, afin que ce soit là que soit d’abord effectuée la prédication de la Bonne Nouvelle, de peur que, s’ils partaient vers d’autres lieux, il ne fût trop facile de les diviser. Comme des soldats, il fallait qu’ils s’exercent aux armes de l’Esprit, afin de marcher au combat contre les ennemis du Christ.

Lorsqu’arriva le moment de son ascension, il les entraîna sur la montagne des Oliviers (appelée ainsi parce qu’elle est plantée de nombreux oliviers). Les ayant entretenus de ce qu’ils devaient prêcher à son sujet jusqu’au bout de la terre et leur avoir parlé de son royaume indissoluble, celui du siècle à venir, lorsqu’il vit qu’ils allaient aussi l’interroger sur ce qu’il ne fallait pas, il fit venir auprès d’eux, alors que sa Mère immaculée était aussi présente en ce lieu, des Anges qui leur montrèrent sa montée vers les cieux. À leur vue, il fut ravi du milieu d’eux, s’élevant dans la nuée, qui le reçut. Ainsi escorté par les Anges, qui l’un à l’autre se disaient d’élever les portes des cieux et qui s’étonnaient de sa chair rougie par le sang, il monta et s’assit à la droite du Père, divinisant sa chair et, j’ose dire, la rendant semblable à Dieu, de sorte que par elle nous avons été réconciliés, absous de l’antique inimitié. Quant aux Apôtres, des anges ayant l’aspect d’hommes survinrent pour leur dire : Nommes de Gainée, pourquoi restez-vous dans l’étonnement, à regarder vers le ciel ? Ce Jésus que vous avez vu comme Dieu dans la chair, lui-même reviendra, et ce dans sa chair ; non pas de la manière pauvre et modeste qu’il avait auparavant, mais avec grande gloire, comme vous le voyez maintenant escorté par les Anges.

Alors les Apôtres, cessant de regarder, retournèrent de la montagne des Oliviers. Elle se trouve près de Jérusalem, à une distance de deux mille quarante pieds, le chemin qu’il est permis de faire un jour de sabbat. Et si la loi de Moïse permet de faire ce chemin un jour de sabbat, c’est parce que la tente du témoignage se trouvait à cette distance du camp des Hébreux. Car le sabbat, il était permis aux fidèles de s’y rendre, mais ils ne pouvaient marcher au-delà, c’est pourquoi on appels cette distance : chemin de sabbat. De là, certains ont cru que l’Ascension du Christ avait eu lieu un jour de sabbat, ce qui jusque-là était impensable.

De retour, les Apôtres montèrent à la chambre haute, dans laquelle ils demeuraient, avec les femmes myrophores et la Mère du Verbe, s’adonnant au jeûne, à la prière et l’oraison, et attendant la venue de l’Esprit très-saint, comme ils en avaient reçu la promesse.

Chant du tropaire et du kondak de l'Ascension