mercredi 15 janvier 2020

21 janvier 2020: journée du Souvenir et de Prière pour la France

Les dernières paroles publiques de Louis XVI avant son exécution furent: 
« Je désire que mon sang cimente le bonheur de la France.»
« Je meurs innocent; je désire que le sang que vous allez répandre 
ne retombe pas sur la France. »

C'est une tradition bien ancrée dans notre Fraternité monastique que de célébrer chaque année, une Pannychide, afin de faire mémoire devant Dieu, de l'âme du roi défunt, Louis-Auguste de France (Louis XVI), de son épouse la reine Marie-Antoinette de France, de Louis-Charles de France (le petit Louis XVII, emmuré à la prison du Temple, décédé à l'âge de 10 ans, de mauvais traitements physiques et psychologiques) et avec eux, de toutes les victimes civiles (près de 200 000 personnes), hommes, femmes, enfants, qui furent exécutés ou massacrés d'abominable manière (Pontons de Nantes, massacres de Septembre, vagues d'extermination en Vendée...). 

En cela, nous souhaitons continuer à faire vivre la prière publique qui fut offerte par le Tsar Alexandre 1er.

En effet, après la défaite de Napoléon et l'arrivée des armées de la coalition à Paris, le Tsar , le 10 avril 1814 fit célébrer en grande pompe, sur la Place de la Concorde à Paris, une Pannychide. Celui-ci commémorait le souvenir du Roi Louis XVI de Marie Antoinette, du petit Louis XVII et de toutes les victimes civiles de la révolution française. Il fut concélébré par sept prêtres assisté par des chantres de la chapelle impériale.

Le Tsar Alexandre 1er de Russie

Le Tsar, écrivant à son ami le Prince Golitsyne fit part de sa profonde émotion durant cette cérémonie: 

"Ce fut pour mon cœur un moment solennel, émouvant et terrible.  

Voici, me disais-je que j'ai amené par volonté insondable de la Providence, mes guerriers orthodoxes du fond de leur froide patrie nordique pour élever vers le Seigneur nos prières communes dans la capitale de ces étrangers [le soldats de Napoléon] qui, récemment encore, s'attaquaient à la Russie, à l'endroit même où la victime royale succomba à la fureur populaire... 

Les Fils du Nord célébraient, aurait-on dit, les obsèques du Roi de France. 

Le tsar de Russie priait selon le rite orthodoxe, avec son peuple, et de la sorte purifiait la place ensanglantée...Notre triomphe spirituel a pleinement atteint son but.  

Je fus même amusé de voir des maréchaux et des généraux français se presser et se bousculer pour pouvoir baiser la croix russe". 

Source: Marie-Pierre Rey, 1814: un Tsar à Paris, Flammarion, au fil de l'Histoire, mars 2014



EXTRAITS DU TESTAMENT  DE LOUIS XVI

"Au nom de la très sainte Trinité, du Père et du Fils et du Saint-Esprit. 

Aujourd'hui vingt-cinquième jour de décembre mil sept cent quatre-vingt-douze, moi Louis, seizième du nom, roi de France, étant de puis quatre mois renfermé avec ma famille dans la Tour du Temple, à Paris, par ceux qui étaient mes sujets, et privé de toute communication quelconque, même depuis le onze du courant, avec ma famille, de plus impliqué dans un procès dont il est impossible de prévoir l'issue, à cause des passions des hommes, et dont on ne touve aucun prétexte ni moyens dans aucune loi existante ; n'ayant que Dieu pour témoin de mes pensées et auquel je puisse m'adresser, je déclare ici, en sa présence, mes dernières volontés et sentiments. (...)

Je pardonne de tout mon cœur à ceux qui se sont faits mes ennemis sans que je leur en aie donné aucun sujet ; et je prie Dieu de leur pardonner, de même qu'à ceux qui par un faux zèle ou par un zèle mal entendu, m'ont fait beaucoup de mal . 

Je recommande à Dieu ma femme et mes enfants, ma sœur, mes tantes, mes frères, et tous ceux qui me sont attachés par les liens du sang ou par quelque autre manière que ce puisse être ; je prie Dieu particulièrement de jeter des yeux de miséricorde sur ma femme, mes enfants et ma sœur, qui souffrent depuis longtemps avec moi ; de les soutenir par sa grâce, s'ils viennent à me perdre, et tant qu'ils resteront dans ce monde périssable. (...)

Je recommande à mon fils, s'il avait le malheur de devenir roi, de songer qu'il se doit tout entier au bonheur de ses concitoyens ; qu'il doit oublier toute haine tout ressentiment, et nommément ce qui à rapport aux malheurs et aux chagrins que j'éprouve ; qu'il ne peut faire le bonheur des peuples qu'en régnant suivant des lois : mais en même temps, qu'un roi ne peut les faire respecter et faire le Bien qui est dans son cœur, qu'autant qu'il a l'autorité nécessaire ; et qu'autrement, étant lié dans ses opérations et n'inspirant point de respect, il est plus nuisible qu'utile. (...)

Je pardonne encore très volontiers à ceux qui me gardent, les mauvais traitements et les gènes dont ils ont cru devoir user envers moi. 

J'ai trouvé quelques âmes sensibles et compatissantes : que celles-là jouissent dans leur cœur, de la tranquillité que doit leur donner leur façon de penser !...." 

Je finis en déclarant devant Dieu, et prêt à paraître devant lui, que je ne me reproche aucun des crimes qui sont avancés contre moi.




LE MASSACRE DES LUCS
564 victimes, hommes, femmes de tous âges, 
dont 109 enfants de moins de 8 ans

Une courte vidéo à voir et une émission à écouter 
Penser à agrandir la vidéo pour la voir en plein écran
(cliquer sur le logo avec quatre flèches en bas à droite de la vidéo)



ÉMISSION DE RADIO





Chapelle Notre Dame (Le Petit Luc) où sont fait mémoire 

de nombreuses victimes massacrées sur place







Noms des 109 enfants des Lucs-sur-Boulogne de moins de 7 ans, 
massacrés le 28 février 1794 

Marie-Modeste AIRIAU, de la Ricoulière, 5 ans et 7mois,
Thomas AIRIAU, de Villeneuve, 10 mois,
Joseph ARCHAMBAUD, de Puyberne, 20 mois,
Agathe ARNAUD de Belleville (tuée au Lucs ) 4 ans et demi,
Etienne BERIAU, de l’Erzandière.15 jours,
Marie-Madeleine BERIAU, de Roblin, 2 ans et 11 mois,
Jeanne BERIAU, du Petit-Luc, 4 ans,
Marie BERNARD, de la Jarrie, 3 ans,
Céleste BOISSELEAU, de la Grézaudière, 6 ans,
Pierre BOISSELEAU, de la Gaconnière, 6ans et demi,
François BOSSIS, du bourg du Grand-Luc, 7 mois,
Joseph BOSSIS, son frère, 23 mois,
Louis BOSSIS, autre frère, 5 ans,
Pierre BOUET, de la Surie, 27 mois,
Louis BOURON, de Bourgneuf, 3 mois,
Madeleine BOURON, sa cousine, de Bourgneuf, 3 ans,
Marie CHARUAU, de la Guyonnière, 2 ans,
Marie-Madeleine CHARUAU, sa sœur, 4ans et 3 mois,
Jean CHARRIER, de la Devinière, 3 ans,
Marie DAVIAUD, de l’Erzandière, 1 mois,
Pierre DAVIAUD, son frère, 5 ans et 8 mois,
Jeanne DAVIAUD, au Petit-Luc, 2 ans et 11 mois,
Pierre DAVIAUD, son frère, 4 ans et 10 mois,
Louis EPIARD, du Chef-du-Pont, 5 ans et 10 mois,
Jean-François ERCEAU, de la Sorinière, 27 mois,
Pierre FETIVEAU, de la Gaconnière, 27 mois,
N…FETIVEAU, son frère, 3 mois,
Jeanne FEVRE, du Chef-du-Pont, 5 ans et demi,
Suzanne FORGEAU, de la Sorinière, 20 mois,
Rose-Aimée FORT, du Champ-Dolent, 31 mois,
Pierre-René FORT, son frère, 5 ans et 9 mois,
Marie-Anne FOURNIER, bourg du Grand-Luc, 30 mois,
Jacques FOURNIER, son frère, 5 ans et 5 mois,
Marie GARREAU, de la Cornetière, 7 ans,
Marie-Anne GAUTRET, de la Guénière,7 ans,
Pierre GEAI, des Temples ; 25 mois,
Jean GIRARD, du Chef-du-Pont, 1 an,
Marie-Jeanne GIRARD, sa sœur, 4 ans et 2 mois,
Pierre GIRARD, leur frère, 6 ans et 4 mois,
Pierre GOUIN, des Temples, 1 an,
Louis GRALEPOIS, de la Grézaudière, 13 mois,
Jeanne GRALEPOIS, de la Bretonnière, 5 ans,
Pierre GRATON, du Puy, 3 ans et 4 mois,
Jeanne GRIS, de la Cernetière, 5 mois,
Pierre GRIS, son frère, 5 ans,
Lubin GUILLET, du Bourg du Grand-Luc, 6 ans,
Marie GUITET, de l’Erzandière, 4 ans et demi,
Marie HERMOUET, du bourg du Grand-Luc, 5 mois,
Louis HIOU, de Bourgneuf, 2 ans et 11 mois,
Marie-Anne JOLI, de la Bromière, 27 mois,
Marie MALARD, du Marchais, 4 ans,
Jean MALIDIN, de la Primaudière, 18 mois,
Marie MALIDIN, sa sœur, 3 ans et 11 mois,
Jeanne MALIDIN, de la Bruère, 3 ans,
Rose MALIDIN, sa sœur, 6 ans et 2 mois,
Joseph MANDIN, du bourg du Grand-Luc, 23 mois,
Louis MANDIN, son frère, 5 ans et 9 mois,
Véronique MARTIN, de la Moricière, 1 an,
Marie-Françoise MARTIN, du Petit-Luc, 2 ans,
Louise MARTIN, sa sœur, 5 ans et 4 mois,
Rosalie MARTIN, de la Guénière, 2 ans et 10 mois,
Louise MARTIN, sa sœur, 5 ans et 3 mois,
Rosalie MARTINEAU, de Bourgneuf, 2 ans et 11 mois,
Jean MIGNEN, de la Sorinière, 1 an,
Louise MINAUD, du Brégeon, 15 jours,
Louise-Marie MINAUD, sa sœur, 15 mois,
Jean MINAUD, leur frère, 5 ans et 3 mois,
Pierre MINAUD, autre frère, 6 ans et 11 mois,
Jeanne MINAUD, de la Davière, 15 mois,
André MINAUD, son frère, 4 ans et 2 mois,
Véronique MINAUD, leur sœur, 6 ans et 8 mois,
Pierre MINAUD, leur cousin de la Davière, 4 ans,
Louise MINAUD, de l’Ethelière, 33 mois,
Marie-Anne MINAUD, sa sœur, 6 ans et 11 mois,
Anne MORILLEAU, de la Primaudière, 2 ans
Céleste MORILLEAU, sa sœur, 6 ans et 5 mois,
Jean PERROCHEAU, du Retail, 5 ans et 3 mois,
Pierre POGU, de la Pellerinière, 22 mois,
Jean POGU, son frère, 5 ans,
Rose PREVIT, de Villeneuve, 10 mois,
Marie PREVIT, sa sœur, 6 ans,
Rose REMAUD, de Bourgneuf, 4 ans et 11 mois,
Marie REMAUD, de la Grande-Métairie, 4 ans et demi,
Pierre RENAUD, de la Nouette, 18 mois,
Catherine RENAUD, sa sœur, 3 ans et demi,
Jeanne RENAUD, leur cousine, de la Nouette, 4 ans,
Marie-Anne RENAUD, de la Petite-Brosse, 4 ans,
Pierre RENAUD, son frère, 6 ans et demi,
Marie RICOULEAU, de la Bromière, 22 mois,
Jeanne ROBIN, de la Retardière, 5 ans,
Marie-Anne RORTAIS, de la Guyonnière, 4 ans,
Jeanne ROUSSEAU, de la Gaconnière, 23 mois,
Jean ROUSSEAU, son frère, 3 ans et 11 mois,
Louis ROUSSEAU, autre frère, 7 ans,
Victoire ROUSSEAU, cousine, de la Gaconnière, 11 mois,
Jeanne ROUSSEAU, sœur de Victoire, 4 ans,
Jeanne SAVARIAU, de la Sorinière, 5 ans et 10 mois,
Pierre SIMONEAU, de la Moricière, 6 mois,
Jean SIMONEAU, son frère, 4 ans et 10 mois,
Jacques SIMONEAU, de la Bugelière, 18 mois,
Joseph, SIMONEAU, cousine, de la Bugelière, 8 mois,
Henri SORET, du Petit-Luc, 2 ans,
Jacques SORIN, de la Bromière, 5 mois,
Jean SORIN, son frère, 3 ans et 3 mois,
Madeleine TENET, du Chef-du-Pont, 7 ans,
Louis VRIGNAUD, de la Ricoulière, 23 mois,
Marie-Jeanne VRIGNAUD, de la Cornetière, 3 ans,
Jean-Baptiste VRIGNAUD, son frère, 4 ans et 5 mois.



LES MASSACRES DE SEPTEMBRE (Prisons, Carmes, Salpêtrière...)

Les massacres de Septembre sont une suite d’exécutions sommaires qui se sont déroulées du 2 au 6/7 septembre 1792 à Paris. Des massacres semblables ont également eu lieu dans le reste de la France (à Orléans, Meaux, Reims, Versailles...), mais avec moins de victimes sur une plus longue durée.

Les massacreurs (les « septembriseurs ») vont à Paris dans les prisons mais aussi à la Salpêtrière,  et massacrent (moyennant finances) avec une horrible férocité (à coup de sabres et de de bâtons ) un grand nombre de leurs occupants: prisonniers royalistes, de droit commun, religieux (plus de 116 prêtres et religieux).

Parmi les victimes on trouve également des serviteurs des Tuileries, des officiers et sous-officiers des gardes suisses, des gardes du corps qui furent placés à l'Abbaye et à la Force, une trentaine d'enfants (colporteurs de journaux), des galériens...

Résultat de recherche d'images pour "massacres de septembre"


Escalier du couvent des Carmes (représentés sur le dessin ci-dessus) où les prêtres ont été massacrés en Septembre 1792

Ossuaire du couvent des Carmes 
où les crânes des victimes ont été placés

Pour plus d'informations: cliquer ICI


LES NOYADES DE NANTES


Noyades de Nantes durant la Terreur entre novembre 1793 et février 1794 . Pendant ces trois mois, des milliers de personnes, suspectes aux yeux de la République (prisonniers politiques, de guerre, de droit commun, civils, religieux…), furent noyées dans la Loire sur ordre de Jean-Baptiste Carrier. Hommes, vieillards, femmes et enfants, meurent ainsi dans ce que Carrier appelle la « baignoire nationale ». (Wikipédia)



LES MASSACRES DE LYON

Chapelle expiatoire des Brotteaux (Lyon) dans laquelle un ossuaire recueille les restes des victimes

Massacres de lyonnais durant la Terreur (71 civils massacrés à la mitraille (canon bourré de clous) dans le quartier des Brotteaux à Lyon)

Autre massacres durant la Terreur: 210 lyonnais fusillés et achevés à coups de sabres

Pour plus d'informations: cliquer ICI


Près de 2000 lyonnais seront exécutés ou massacrés





LES PONTONS DE ROCHEFORT

Le clergé réfractaire refusant de signer la Constitution civile du clergé et de prêter le serment est si nombreux qu'on ne peut le condamner à la guillotine dans son ensemble : en 1792 il est donc décidé par l'Assemblée constituante de les déporter en Guyane ou à Madagascar via les ports de Nantes, Bordeaux et Rochefort. De longs convois s'acheminent vers l'océan. 

À Rochefort, où le stationnement est long, le transfert des prisonniers s'effectue sur des navires négriers (réduits à l'état de pontons) qui ne partiront jamais en Guyane : les Deux-Associés (capitaine Laly), le Washington (capitaine Gibert) ainsi que sur un navire ancien, le Bonhomme Richard.

La plupart des prêtres déportés décéderont du typhus dû à l'insalubrité extrême, à l'absence totale d'hygiène, à la nourriture rare et très malsaine et aux mauvais traitements. Malades du typhus, ils sont transférés sur deux chaloupes-hôpital, puis sous des tentes, ils meurent peu à peu et sont enterrés sur l'île Madame (alors île Citoyenne), et sur l'île d'Aix (dans l'ossuaire des prêtres déportés).

Le 13 juillet 1794, on transfère les prêtres sur "l'Indien" à la suite d'une visite du Comité de salubrité et, à partir de 1794, un semblant de liberté leur est rendue : lecture du courrier et du bréviaire.

Les survivants sont libérés le 16 avril 1795. Beaucoup raconteront leurs aventures dans des mémoires publiées ultérieurement, et dont les récits concordent.

En 1795 a lieu une seconde déportation. 

La déportation sur les pontons de Rochefort aurait au moins concerné 829 prêtres, dont 547 ont péri d'avril 1794 aux premières semaines de 1795 (en tout entre mille et deux mille prêtres déportés). Puis sous le Directoire, à partir de mai 1798, 143 prisonniers, vieillards, infirmes ou convalescents, hors d'état de supporter le voyage vers l'outre-mer, furent déportés à l'île de Ré et à l'île d'Oléron (ils furent enfermés dans les forts).

« Ces hommes étaient rayés du livre de la République, on m'avait dit de les faire mourir sans bruit… » Capitaine Laly, du ponton les Deux Associés.

(Source: Wikipédia)



 Pour plus d'informations: cliquer ICI



LES CHARNIERS DU MANS...